Atelier est un mot dérivé de attelle «!petit morceau de bois!». Il définit le tas de bois mais rapidement il désigne le lieu de travail du bois ( tonnellerie, charronnage, menuiserie...) puis tout lieu de travail artisanal. C'est au 16ème siècle que hastelier s'attache à la fois aux activités artisanales et aux beaux arts. Au 19ème siècle il devient l'un des symboles de l'activité artistique et de l'artiste «ensemble des artistes travaillant autour d'un maître»; «activité du peintre».
Nous l'aurons bien compris, l'atelier est un lieu où se retrouvent des personnes pratiquant le même art. Assimilé à l'artisan ( travailleur manuel qui exerce pour son propre compte), il devient l'artiste car son savoir faire suppose de «l'intelligence». «Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage» prônait Boileau dans son Art poétique. En effet, pour porter sa production vers l'Art,chercher à se dépasser, il faudra apprendre à retravailler et améliorer son écrit.
Écrire, tout le monde a appris à l'école. Cela peut paraître simple mais en même temps cela peut être très technique, difficile, complexe. C'est alors que celui qui sait écrire, l'écrivant devient écrivain, c'est à dire qu'il transforme un acte social en activité de désir.
Il faut l'envisager sous l'angle du loisir. Prendre plaisir à se retrouver quelques heures autour du même désir d'écrire, seul maître à bord. Chacun y trouvera ce qu'il est venu chercher sans distinction d'âge, de sexe ou de niveau socio-culturel.
Il faut l'envisager comme une aventure. Avec les mots car ils en savent plus que nous et nous révèlent notre part cachée mais aussi une aventure qui ouvrira sur la lecture, la connaissance et les valeurs humaines.
Au départ, pour dérouiller les stylos et secouer les neurones, on pratiquera des activités ludiques de mise en forme autour des mots et de la phrase. Elles permettront de se familiariser avec les pratiques de l'atelier, la découverte d'outils comme les dictionnaires et les textes et débloqueront les complexes du «j'ai pas d'idées!».
Puis les participants se lanceront vers des textes plus élaborés autour de thèmes comme :
Ce peut être également selon la demande du groupe. Car on pourra très bien envisager la rédaction d'un CV, la lettre de motivation, une annonce publicitaire, la défense d'une cause commune, comme la volonté d'écrire un texte collectif type roman épistolaire, conte etc...
L'écriture touchera à tous les genres : la poésie, le roman ou la nouvelle, le théâtre, ou l'essai. On y apprendra les procédés d'écriture qui pourront aboutir à la parodie des grands textes littéraires. Se mettre ainsi «!à la place!» de l'auteur et comprendre sa démarche.
On peut envisager de travailler avec un groupe d'une dizaine de personnes. Si, le succès aidant le groupe devait s'agrandir ( !), on pourrait envisager de travailler en demi groupe. Il faut tenir compte de l'irrégularité des participants et ne pas fermer l'atelier aux nouveaux venus. Chacun est libre de participer ou non, ce moment ne doit pas devenir une obligation sous prétexte de cotisation. Il semble préférable de permettre une adhésion tout au long de l'année.
Reste le choix du jour et du créneau horaire. 17 h 20h le vendredi soir permettrait à ceux qui travaillent de pouvoir venir. Il faudra peut être s'adapter en fonction de la demande du public.
L'atelier comme son nom l'indique est un lieu de rencontres et donc d'échange. On y pratique une activité humaine . D'un écrit collectif chacun dégagera sa trajectoire personnelle. Il s'agit avant tout d'écoute et de partage. On y vient avec le respect de l'autre, sans jugement de valeurs. Au terme de chaque séance, on reviendra sur la démarche d'écriture en analysant le cheminement , les freins, les élans de chacun.
